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Biodiversité et mode durable : quels sont les impacts de la mode et les solutions pour la préserver ?

Biodiversité et mode durable : quels sont les impacts de la mode et les solutions pour la préserver ?

- Par Christèle Merter

Comme chaque année depuis l’entrée en vigueur de la convention pour la biodiversité en 1993,

le 22 mai,

c’est la Journée mondiale de la diversité biologique.

Vous le savez, nous réfléchissons au quotidien à notre impact sur notre planète, notre biodiversité, alors on a creusé un peu le sujet pour comprendre les impacts de la mode sur la biodiversité et aussi mesurer les risques si on ne fait rien. Comment pourrait-on prendre les bonnes décisions si on ne connait pas les impacts de nos comportements et de nos activités ?

La biodiversité, c’est quoi exactement ?

La biodiversité, c’est toute la richesse et la variété de la vie sur Terre : plantes, animaux, écosystèmes… Elle forme un équilibre précieux qui permet à notre planète de fonctionner harmonieusement. Sans cette diversité, notre survie serait compromise : pas de pollinisation, pas de purification de l’eau, ou encore pas de régulation du climat.

Bref, sans biodiversité l’espèce humaine ne pourrait pas survivre. Si on tire donc le fil, sans biodiversité, l’homme ne pourrait pas survivre.

Par exemple, les poissons fournissent 20 % des protéines à environ trois milliards de personnes. Plus de 80 % de notre alimentation vient des plantes. Et dans les zones rurales des pays en développement, près de 80 % des gens utilisent des plantes pour se soigner.

On sait désormais que la diminution de la biodiversité peut augmenter les zoonoses (les maladies qui se transmettent des animaux aux humains). A l’inverse, si on protège la biodiversité, elle peut nous aider à lutter contre les pandémies, comme celles causées par les coronavirus.

La biodiversité, c’est quoi exactement ?

Comment la mode impacte-t-elle la biodiversité ?

L’industrie de la mode a un impact énorme sur notre environnement, et pas toujours dans le bon sens. Voici quelques points à retenir :

  1. La consommation de ressources naturelles : le coton, représente 25% de la production mondiale de fibres textiles. Pour pousser, le coton demande beaucoup d’eau et de terres arables. 2.4% des terres cultivées sont destinées à la culture du coton. Il est souvent traité avec des pesticides et des engrais  chimiques qui polluent nos sols et nos rivières​.
  2. La pollution chimique : les teintures et traitements chimiques nécessaires à la fabrication des vêtements contaminent l’eau et les sols, surtout dans les pays où la réglementation est moins stricte​.
  3. Les fibres synthétiques : polyester, nylon (l’autre nom du polyamide), acrylique… Ces matériaux sont tous des dérivés de la pétrochimie. Ces fibres dites synthétiques sont des pollueurs majeurs. Leur production génère des émissions de gaz à effet de serre comme le CO2, et surtout des microplastiques libérés lors des lavages finissent dans les océans, qui ne peuvent pas être éliminés par nos organismes.
  4. Les déchets textiles : avec la fast-fashion, et maintenant la très célèbre ultra fast fashion, on consomme et on jette beaucoup trop. Vous savez qu’en France, on achète  en moyenne 40 vêtements par an ? On ne sait pas pour vous, mais nous ce chiffre nous a donné le vertige. Résultat : des tonnes de vêtements finissent dans les décharges chaque année. Au Chili, en plein désert d’Atacama, des vêtements venus des États-Unis, du Canada, d’Europe et d’Asie, parfois encore étiquetés, jonchent le sol, dans une décharge illégale à ciel ouvert, qui est devenue le symbole de la surconsommation. Dites-vous que cette décharge à ciel ouvert est même visible depuis l’espace.
Comment la mode impacte-t-elle la biodiversité ?

Et La Gentle Factory dans tout ça ?

Chez nous, on veut faire les choses différemment, rien n’est jamais parfait et depuis 11 ans, on cherche continuellement à s’améliorer :

  1. Nos matières premières : on choisit des matériaux comme le coton issu de l’agriculture bio, le lin, le polyester recyclé, qui n’utilisent pas de pesticides, consomment moins d’eau et peu d’énergie. Et comme on a un adage dans l’entreprise : pas de performance sans mesure, on a mesuré avec nos ACV la pertinence de nos actions. Et comme on a un second adage : on dit ce qu’on fait et on fait ce qu’on dit, toutes nos matières bio ou recyclées sont certifiées par des label internationaux, reconnus ; comme GOTS ou encore GRS.
  2.  La production locale et artisanale : en fabriquant localement, on soutient nos communautés et on réduit les émissions liées au transport et à la production (une histoire complexe de mix énergétique, nous y reviendrons plus tard dans un article dédié). On respecte les savoir-faire traditionnels tout comme l’environnement. Parce qu’on ne va pas se mentir produire en France c’est engageant, pour les marques, pour nos partenaires fabricants aussi. Les règlementations environnementales sont contraignantes et les process à mettre en place pour les respecter sont onéreux, mais pour rien au monde on ne reculerait sur ce pilier de notre marque, parce que la préservation de l’environnement et de la biodiversité, c’est l’affaire de tous !
  3. L’économie circulaire : on encourage le recyclage et la réutilisation des vêtements. Nos collections sont conçues pour durer, et on propose des solutions pour récupérer et recycler les articles usagés, et depuis un an pour réparer grâce à un partenariat avec une coopérative et un retoucheur pour nos boutiques parisiennes.
  4. La transparence et l’éducation : on est transparents sur l’origine de nos produits et les conditions de fabrication. On veut que vous sachiez d’où viennent vos vêtements et comment ils sont faits, pour que vous puissiez faire des choix éclairés. Pour prendre les bonnes décisions, il faut être formés et informés, voilà pourquoi on essaye de vous donner un max d’infos dans nos articles de blog, sur notre site et dans nos newsletters.

C’est quoi les risques si on ne fait rien ?

Ignorer les problèmes environnementaux dans notre industrie de la mode aurait des conséquences graves :

  1. L’épuisement des ressources : les matières premières deviendront rares et chères, perturbant la chaîne d’approvisionnement​.
  2. La destruction des écosystèmes : la pollution et la déforestation continueront à détruire les habitats naturels, mettant en danger de nombreuses espèces à commencer par l’espère humaine.
  3. La réputation et la responsabilité sociale : les consommateurs sont de plus en plus conscients des enjeux écologiques. Les marques qui n’agissent pas risquent de perdre la confiance des clients.
  4. Les règlementations encore plus strictes : les gouvernements pourraient imposer des règles environnementales plus sévères, entraînant des coûts élevés pour les entreprises non préparées.

En cette Journée mondiale de la diversité biologique, on vous invite à réfléchir à vos choix de consommation. Chaque petit geste compte pour préserver notre planète.

Ensemble, faisons de la mode un moteur de changement positif pour un avenir plus durable.

Sources :  pour en savoir plus sur la Journée mondiale de la diversité biologique, visitez le site de l’ONU ici  Et si vous souhaiter lire plus d’informations sur la relation entre mode et biodiversité sur BeBiodiversity et Girotti.

Et pour les plus curieux, on vous recommande un excellent livre aux éditions, CNRS EDITIONS,  « Tout comprendre ( ou presque) sur la biodiversité » de Plilippe Grandcolas et Claire Marc

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